Cursed Writers
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 Contexte ; l'origine.

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Appolinaire Devonshire
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Appolinaire Devonshire


Sagittaire Singe
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MessageSujet: Contexte ; l'origine.   Contexte ; l'origine. EmptyVen 1 Mai - 17:41

« l'origine ; le dernier écrivain »

    J'arrivais devant l'immeuble, accompagné de ma chère collègue Callidora, nous venions à peine de terminer un long reportage dont le sujet importe peu. Celle-ci portait encore sa caméra vidéo professionnelle, et j'avais beau me proposer pour l'aider elle ne cédait pas, préférant supporter le poids de l'objet seule, je n'insistais pas, peu galant, car je n'avais aucunement envie de m'encombrer. Nous devions nous rendre dans son appartement, non pas pour... Vous voyez, bien que je n'aurais pas été contre, mais bien pour faire le débriefing de la journée. Peut-être finirait-elle par succomber à mon charme divin, peut-être pas. Nous primes l'ascenseur, fatigués, et partageâmes quelques souvenirs cocasses, histoire de nous détendre. Les portes de métal coulissèrent, elle sortit, je lui emboîtais le pas. Arrivé devant la porte du logement, surprise, mon amie se paralysa, un cri strident nous alarma. Horrifiée, la jeune femme se hâta d'introduire ses clefs dans la serrure, non sans mal, déconcentrée par ses frissons inconstants. Intrigué, je m'avançais vers l'appartement d'où s'était échappé le phénomène.

    « Je t'en prie, n'y va pas Chris ! » me supplia-t-elle, je n'en avais que faire, la curiosité que cette étrangeté éveillait en moi était bien plus puissante que l'appel de détresse de ma jeune complice. La porte était ouverte, je me contentais de la pousser du bout des doigts, sans un bruit, retenant mon souffle et priant pour que Callidora en fasse autant. Les lieux étaient plongés dans le noir, mystérieux, attrayant pour le journaliste que j'incarnais. Je m'avançais, prudent, affamé. Je sentis une main saisir la mienne, froide, frêle et tremblotante, je n'eus pas besoin de me retourner pour deviner de qui il s'agissait, je la serrais de toute mer forces et continuais ma route pour arriver, dans ce qui semblait être, un salon. Je le devinais grâce aux gigantesques baies-vitrées qui filtraient magnifiquement les rayons de l'astre sélénite. Je me redressais, dépité, observant longuement, blasé, la scène qui s'offrait à mes simples yeux de fou. Autour d'une table basse, cinq cadavres, livides et sanguinolents, aucune trace de tortures, seul leur nez et leur bouche dégueulaient de fluide vital, qui lui-même dégoulinait au sol pour former de longues et inconstantes flaques rougeâtres. C'était écœurant et je dus prendre sur moi pour ne pas défaillir. Les visages des défunts étaient souriants, presque ironiques, machiavéliques... L'épouvante me prit à la gorge, et ma respiration se fit capricieuse. Je fis un pas, inconsciemment, et découvrait ce qui m'était avant caché par le canapé présent dans cette même pièce, assis au sol, affalé sur la petite table, un autre garçon, jeune d'environ seize ans, écrivais avec peine sur une vielle relique de livre, magnifique cependant, majestueux, irrésistible. Lui-même paraissait passionné par ses textes, j'oubliais même le fait qu'il puisse être le meurtrier tant j'étais captivé par son étrange attitude. Les minutes passèrent et Callidora ne bougeait plus, les yeux clos, son visage caché par la seule de ses mains disponible, et d'un coup, l'adolescent s'arrêta de noter, comme s'il exécutait un rituel particulièrement important, il ferma le manuscrit. Sa main, posée sur la couverture ne bougea plus dès lors, et de son nez, coula le sérum pourpre, ainsi que de sa bouche, il s'écroula. Je décidais de lui porter secourt, courant vers lui et délaissant ma collègue effrayée. J'arrivais à son niveau et m'agenouillais devant son être, ses yeux se fermèrent il eut à peine le temps d'articuler les mots suivants : « N'y touchez pas ! ». Bien que sa voix fut fragile, l'ordre lui sembla tranchant. Mais à quoi ne devais-je pas toucher ? Je n'avais plus peur, car la curiosité avait repris le dessus sur tout le reste de mes émotions, je n'appelais pas l'hôpital et me concentrais sur le livre. A vu d'œil, j'aurais pu dire qu'il comportait environ six-cent pages. Mais à quoi ne devais-je pas toucher ? Je n'avais plus peur, car la curiosité avait repris le dessus sur tout le reste de mes émotions, je n'appelais pas l'hôpital et me concentrais sur le livre. A vu d'œil, j'aurais pu dire qu'il comportait environ six-cent pages. D'une main peu assurée, j'attrapais la première de couverture afin d'ouvrir le livre en sa page initiale, cela provoqua en moi, une sorte de brulure, elle parcourut mon échine, mes membres et organes pour finir par atteindre mon cerveau. Je sus alors que ce livre était mien, que je l'aimais de tout mon être, que je l'idolâtrais, il était mon unique amour et provoquait en moi cette inébranlable dévotion que lucide, j'aurais pu qualifier de maudite.

    « Le premier jour de la fin des temps. »

    C'est ce qui était écrit, sur la première page dans une langue qui m'était étrangère, mais que je n'avais aucun mal à lire étrangement. A la suite de ce titre, étaient inscrites tout un tas de règle que je m'empressais de lire.

    « Ton corps est mien, il m'est dévoué.
    Tu tueras si je te l'ordonne.
    Tu engendreras le chaos si je te l'ordonne.
    Tu mourras si je te l'ordonne.
    Mais jamais tu n'écriras sur ma robe, même si je te l'ordonne.
    Tu seras mon chevalier.
    Le chevalier de l'anarchie et de la confusion.
    Le chevalier de l'apo... »

    La suite importait peu. Vivement, je fermais le livre et m'extirpais de l'appartement en sa compagnie, laissant Callidora à l'intérieur, filmant la scène avec terreur. Si elle m'appela, je ne l'entendis pas, car seule la douce mélancolie du livre aujourd'hui m'atteignait, j'étais envoûté. Arrivé dans ma demeure, je me remis à lire, jusqu'à en perdre la raison. Je lisais le scénario de l'apocalypse et je le lisais avec désir et adoration... Abomination. La moindre parcelle d'espace de ce livre était destinée à expliquer comment notre ère allait lamentablement disparaître, tout cela dans différentes écritures et langues, tout cela planifié depuis l'an un jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce jeune garçon mort sous mes yeux et pour lequel je n'eus aucune véritable pitié. Allais-je finir comme lui ?

    J'arrivais à la toute fin du livre quand je fus pris d'un désir ardent, celui d'écrire une suite, mais c'était impossible. Il ne restait plus une seule page de libre. Mon cœur alors se déchira et je jetais le livre contre le mur, la colère violente dont je faisais preuve sembla me rendre en semblant de clairvoyance, c'est alors que je compris, que « Le premier jour de la fin des temps » était le treize décembre deux-milles dix, autrement dit, aujourd'hui.


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